Le BTP dans le Sud Alsace
Dans le département, on compte en 2022, 2 467 établissements employeurs, pour un total de 18 286 salariés. Ces effectifs sont concentrés dans les zones d’emploi de Mulhouse (60%) et de Colmar (30%). Paradoxalement, la zone d’emploi de Saint Louis, où il y a une forte dynamique de construction, emploie très peu de personnes dans ce secteur : 1 500 en 2022.
Le tissu est composé de petites entreprises, employant entre 6 et 7 salariés en moyenne.
Deux types d’activités doivent être distinguées :
- le gros œuvre qui représente 42% des effectifs, soit 7 579 salariés. Dans le gros œuvre, les zones de Colmar et Saint Louis perdent 420 emplois, tandis que celle de Mulhouse en gagne 170.
- le second œuvre, soit l’ensemble des travaux d’aménagement et d’installation, emploie 10707 personnes. Les effectifs du second œuvre sont très légèrement croissants dans la zone de Colmar (+107 postes) et décroissent un peu (-146 postes) dans celles de Mulhouse et Saint Louis entre 2006 et 2022.
Au final, les effectifs salariés de la construction ont perdu à peu près 300 postes depuis 2006
Les effectifs, qui avaient sensiblement baissé suite à la crise financière de 2008, ont repris leur progression à compter de 2018, progression que la crise sanitaire n’a pas entamée.
Cependant, les perspectives à court terme pour le secteur ne sont pas très positives. La hausse des taux d’intérêt de ces derniers mois a brutalement freiné les mises en chantier et, à la fin de l’année 2023, les effectifs ont commencé à baisser. L’année 2024 ne devrait pas être très porteuse dans ces activités.
A plus long terme, plusieurs facteurs jouent en faveur du maintien de l’emploi : la rénovation énergétique des bâtiments qui est fortement encouragée via l’interdiction de louer des passoires énergétiques par exemple ; le vieillissement de la population, qui devrait générer des besoins d’adaptation des logements.
Dans ces métiers, les entreprises embauchent à plus de 50% en CDI (donnée 2023). On compte très peu de CDD de courte durée. Le secteur recourt relativement peu à l’intérim. En fin d’année, il y avait 1 410 intérimaires dans le secteur de la construction. Le salaire moyen par tête (brut) est estimé aux alentours de 2470 €/mois.